Portfolio Category Stories

Story – Or Bleu en Tunisie

Or Bleu en Tunisie, entre réchauffement climatique, pollution industrielle et mauvaise gestion des ressources, le pays est confronté à un stress hydrique de plus en plus important.

Réchauffement climatique.
Les causes de cette dégradation sont nombreuses, à commencer par le réchauffement climatique. 80% de l’eau en Tunisie est destinée à l’agriculture. Le reste est divisé entre les besoin de l’industrie, le tourisme et l’eau potable destinée aux citoyens.

Depuis plus d’un an et demi, la pluie n’est quasiment pas tombée. Les montagnes de la petite commune de Essoualem, habituellement vertes à cette époque, sont jaunies par la sécheresse. A la mi-février, les barrages tunisiens contenaient 20 % d’eau en moins qu’en 2020.
Agriculteurs et industriels se voient contraints de puiser illégalement dans les nappes phréatiques pour subvenir à leurs besoins en eau pour leurs activités.
Le nombre d’agriculteurs exploitant des parcelles agricoles est en chute libre depuis 2012 et ils sont nombreux à ne plus cultiver leurs terres par manque d’eau ou par le risque de mauvaises récoltes face aux charges de plus en plus élevés.

Une ressource convoitées par l’industrie.
Avec l’assèchement des nappes phréatique et des barrages, s’ajoute l’utilisation en grande quantité des ressources par les industries tels que le textile et le phosphate. En plus d’être gourmande en eau pour traiter chimiquement leurs produits, les usines déversent les eaux usées non traitées dans les rivières. Conséquence, l’accès à l’eau est de plus en plus restreint et la pollution provoque des dégâts importants en terme de santé publique et d’impact sur l’environnement.

Mauvaise gestion et choix politiques inadaptés.
L’ accès à l’eau potable des Tunisiens n’est pas seulement lié aux causes climatiques et industrielles. Bien que la Tunisie soit dans une situation de stress hydrique, aggravé par les changements climatiques, le problème de l’accès à l’eau des citoyens est également lié à la mauvaise gestion des ressource et aux choix politique de l’Etat depuis des décennies.

Selon Ines Labiadh, responsable de la justice environnementale au Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), 300 000 Tunisiens n’ont pas d’eau potable chez eux. Dans le gouvernorat de Kairouan, 175 écoles primaires ne sont pas connecté au réseau d’eau potable. Elles sont approvisionnées à travers de grandes citernes qui ne respectent pas les normes sanitaires et à travers les groupements agricoles qui souffrent de plusieurs problèmes (dettes, mauvaise gouvernance, vétusté des infrastructures, corruption). Les coupures d’eau régulières obligent la population à aller chercher l’eau dans les sources, situées parfois à plusieurs kilomètres.

De nombreuses associations alertent les autorités sur l’urgence de la situation. Au vue de la catastrophe écologique et sociale qui se prépare, la société civile incite les pouvoirs publiques à une restructuration profonde de sa politique de ressources en eau.

Don`t copy images !