Marée verte
2017
Série “ Terres Brulées “.
Saint-Brieuc. Bretagne.
Le 28 juin 2017, un arrêté municipal a été publié par la mairie d’Hillion dans les Côtes-d’Armor pour fermer au public, quatre des six plages de la commune pour « risque potentiel en matière de santé publique présenté par les amas d’algues échouées non collectées sur le secteur ».
Chaque été, l’ulva armoricana s’échoue après chaque marée pour s’entasser sur le littoral breton. Après 48 heures, cette algue rejette du sulfure d’Hydrogène en séchant puis en se décomposant sous l’effet de la chaleur. Ce gaz toxique dégage une odeur nauséabonde qui peut provoquer nausées et étourdissements voire être mortel à haute dose.
En 2009, un employé, travaillant dans le transport des algues vertes, est décédé dans son camion et de nombreux animaux ont été retrouvés morts dans la vase de manière inexpliquée.
Ces algues se nourrissent de nitrates et de phosphates, rejetés en abondance par les exploitations agricoles, utilisant notamment le lisier de porc pour l’épandage des récoltes, et s’écoulant dans les rivières jusqu’à la côte.
Malgré les plans mis en place pour réduire les algues vertes, ce phénomène continue à poser des problèmes de santé publique. Cette année, les associations s’attendent à une arrivée massive des algues pendant cette période estivale avec les fortes chaleurs annoncées.
Depuis plusieurs années, les militants écologistes dénoncent le scandale sanitaire des « algues vertes » qui pullulent chaque été sur les plages de la baie de Saint-Brieuc et tentent de sensibiliser l’opinion publique sur les risques des gaz toxiques.